Ces pages ont été fabriquées avec le logiciel Oxy-Gen version 1.40v, le 05/01/2025. Vous pouvez le télécharger sur ce site.

Page précédente

de LESCURE Bernadine
    Arbre d'ascendance
    Père : de LESCURE Jean (1480 - 1544) (Age à la naissance de l'enfant : 46 ans)
    Mère : de CHÂTEAUNEUF RANDON Marguerite (1485) (Age à la naissance de l'enfant : 41 ans)
    Frères/Soeurs :
       de LESCURE Pierre Iv (1520 France - 81 Tarn)
       de LESCURE François (1522 - 1574)
       de LESCURE Isabelle (1523)
       de LESCURE Marguerite (1524)
       de LESCURE Jeanne (1525)
    Naissance :
          Date : Estimée à 1526
          Source :
    Degré de confiance à accorder à l'information : 2
    Titre : Livre
    Abréviation : 2818-Histoire de Lescure
    Type :
    Etablissement ou personne dépositaire de l'information :
    Nom : Auteur Henri Graule
          Numéro d'identification : Source: Internet Archive
                Support des données stockées : Internet
    Note :
http://www.geneanet.org/archives/ouvrages/?action=detail&livre_id=395610&page=670&book_type=livre&search_type=livre&name=Vanelle&with_variantes=1&tk=7d4ba2d0564388e5
Extraits du livre :
Page- 155 - et sans crainte d'exagérer, on peut dire quc depuis quatre siècles la propriété a bien augmenté de quarante fois sa valeur vu les progrès de l'agriculture et surtout la dépréciation des matières monétaires; donc la valeur actuelle des propriétés du seigneur de Lescure se serait élevée au chiffre de plus de 24 millions, c'est-à-dire, au juste à 24,300,000 francs. On peut juger par ce chiffre quelle était l'importance des terres seigneuriales du seigneur de Lescure, sa haute position de fortune, ll rivalisait avec celle de son voisin, le seigneur de Gastelnau-de-Bonafous, qui était, disent les manuscrits de l'époque, de 12,000 écus d'or, ce qui donnait un chiffre de plus de 26 millions, fortune supérieure à celle du seigneur de Lescure. Jean de Lescure, ne pouvant assister à l'assemblée de l'assiette à Alby, s'excusa ; mais, ajouta-t-il dans sa lettre, il signera les comptes de la délibération du diocèse, portant règlement et approuvant l'emprunt du cardinal Strozzi, évêque d'Alby. Il mourut d'une obstruction au foie, vers la fin du printemps de 1544, au moment où il était mandé pour recevoir, la revue du ban et arrière-ban de la province. Il fut enterré au tombeau ordinaire de ses ancêtres, dans l'église de Saint-Michel de Lescure. Sa femme, Marguerite, continua son role d'aimable providence du pays, qui, à son tour. L’aimait et la vénérait. Elle s'occupa des pauvres et surtout «les malades, eu donnant à l'hôpital Saint-Jacques de Lescure une plus grande extension. Malgré toutes nos recherches, nous n'avons pu découvrir la date précise de la fondation de cet hôpital, dû à la générosité des seigneurs «le Lescure. Nous pouvons assurer son existence par les dons et fondations qui y sont faits. Ainsi, Antoine Casseignes fonde, en 1563, 20 lits à l'hôpital de Lescure, ce qui est une preuve que sa création remonte à une époque bien antérieure. Jean Ier de Lescure avait laissé à Marguerite sept
Page- 156 - enfants, qu'elle avait toujours élevés dans l'amour de Dieu et de l'honneur : 1° Pierre IV, qui va continuer la descendance; 2° Antoine, qui par son mariage, en 1550, avec Jeanne de Vanelle, ira fonder la branche de Lescure de la Lozère, branche qui existe encore et dont nous donnons la généalogie dans un chapitre particulier ; Antoine avait eu pour legs de son père 2,000 livres tournois. 3° François, auquel son père légua aussi 2,000 livres tournois, fut seigneur de Pradines et mourut célibataire en 1574; 4° Isabeau reçut aussi de son père 2,000 livres et épousa, le 8 février 1541, Philippe de Toulouse Lautrec, vicomte de Montfa, tué à la défense de Metz, sous le duc de Guise, en 1552. H eut l° François, mort à cinq ans non sans soupçon de poison ; 2° Claude, laquelle était sous la tutelle de sa mère et de Jean de Pautrec, seigneur de Massaguel ; 5° Marguerite de Lescure, qui reçoit de son père le même legs que ses frères et sœurs, et fut mariée à Raymond (le titre est illisible). 6° Jeanne, religieuse à l'abbaye de Nonenque en Rouergue. 7o Bernardine, id.
Page- 645 - Châteauneuf-Randon, chevalier, baron de Tournel et de Saint-Remèse; et de Gabrielle, baronne de Tournel. La famille de Chàteauneuf-Randon, diocèse de Mende, était fort ancienne, puisque dans la liste des seigneurs de la sénéchaussée de Beaucaire, qui se trouvèrent dans l'assemblée convoquée à Montpellier, dans le couvent des Frères-Mineurs, le 25 février 1305, au sujet de l'affaire du pape Boniface VIH avec Philippe le Bel, on y voit figurer, au premier rang : Guillaume de Châteauneuf (1). Jean de Lescure d'Albigeois avait eu, de son mariage avec Marguerite de Châteauneuf, sept enfants. Pierre, quatrième du nom, continua la descendance directe de l'Albigeois, et les autres prirent chacun leur position respective. François, le troisième enfant, resta célibataire; Isabeau, épousa le seigneur de Monfa, Philippe de Toulouse-Lautrec ; Marguerite, épousa Raimond N... (Titre illisible); Jeanne et Bernardine prirent l'habit religieux au monastère de Nonenque, en Rouergue ; enfin Antoine, flis cadet, alla s'établir en Gévaudan, d'où sa mère était venue, et fut le fondateur de la branche des Lescure de la Lozère. 1° Antoine Ier de Lescure vint porter, avec son nom, le sang qu'il avait puisé en Albigeois, planter dans le Gévaudan cette branche des Lescure qui va donner de nobles et puissants rameaux. En 1550, le 6 septembre, il épousait Mlle Jeanne Vanelle, fille et héritière de feu noble Pierre Vanelle, écuyer, seigneur de Ribeirolles, paroisse de Saint-Denis, au diocèse de Mende, comme le prouve son contrat de mariage passé chez Me Fraissé, notaire royal à Saint-Denis, feuille 146. Ce qui nous prouve encore qu'Antoine de Lescure était réellement venu de l'Albigeois, c'est le codicille du testament de Jean son père, dans lequel nous lisons : t 10 novembre 1541. Codicille de noble Jean de Lescure seigneur
(4) Marquis d'Aubals. Pièces justificatives ; mélanges. 52.
Page- 646 - du dit lieu, du diocèse d'Alby, étant présent au heu de Saint-Denis, au diocèse de Mende, par lequel il confirme Ie testament qu'il a fait ci-devant, et donne à noble Antoine de Lescure, son fils, demeurant à la dite paroisse de Saint-Denis, Lozère, la somme de quatre-vingt-dix livres tournois, en sus du leg à lui fait dans le testament (1). » Antoine eut pour enfants : 1° Pierre, qui suit; 2° Françoise; 3° Isabeau; 4° Jeanne. Par ses prénoms, on voit ceux de ses frères et sœurs qui avaient dû être parrains et marraines de leurs neveux et nièces. Le testament d'Antoine de Lescure, reçu le 19 mai 1563, par Me Clément Fraïssé, notaire royal à Saint-Denis, porte, que noble Antoine de Lescure, écuyer, donne à Françoise, Isabeau et Jeanne de Lescure, ses filles, la Somme de trois-cent cinquante écus or sol, à chacune, pour leur légitime ; à son fils, noble Pierre de Lescure, quatre-cent cinquante écus or sol, et il institue pour son héritière Jeanne Vanelle,'sa femme. Il fut enterré, d'après ses ordres, dans l'église de Saint-Denis, au tombeau des prédécesseurs de Jeanne Vanelle, sa femme. En 1564, toujours chez le même notaire, nous voyons le testament de dame Jeanne Vanelle, veuve de noble Antoine de Lescure, qui institue pour son héritier noble Pierre de Lescure, son fils ; et donne à ses filles, Françoise, Isabeau et Jeanne de Lescure, soixante livres tournois, pour leur légitime. Les Lescure de la Lozère devaient aussi avoir leurs armes de famille; celles que prit Antoine de Lescure, en implantant sa branche, furent: de gueules au lion d'argent, entouré de sept besants de même en orle. 2° Pierre 1er de Lescure, qui succéda à son père Antoine, (4 ) Acte reçu par Me Clément Arssas, notaire royal, à Saint-Denis, et trouvé au cabinet généalogique de Paris, ainsi que plusieurs autres testaments et contrats de mariage des seigneurs de Lescure de la Lozère, dont nous parlerons.
Page- 647 - épousa en 1581, le 24 juin, M,le Antoinette de Chapelle, fille de feu noble de Chapelle, bailli du mandement de Saint-Denis. H fit diverses acquisitions importantes pour augmentei1 son domaine, et les acheta à Jacques Delmas et à Denis Cminal. Da son mariage il eut Denis. 3° Denis Ier de Lescure, se maria le 9 juillet 16112, avec Jacquette de Grisolles de Faverolles. La propriété de Ribeirolles, qu'il avait de son père, il la donna en bail à ferme à Jean Bonal du Viala. Ce fut Denis de Lescure qui, vers l'an 1620, acquit partie de la terre de Saint-Denis en Gévaudan, et prit lé titre de Saint-Denis. Pour prouver sa filiation et comme quoi les Lescure de la Lozère descendaient des Lescure de l'Albigeois, baronnie qui était un noble fief immédiat du Saint-Siège, Denis 1er, demanda à son cousin, Louis de Lescure, en Albigeois, do vouloir bien lui donner une copie des bulles des papes, qui prouvent que le château et la baronnie de Lescure, dont hommagers du Saint-Siège, et qu'ils en sont un noble fief. Louis accéda à ses désirs et lui envoya copie de la btfUé de Clément VII, en 1378. Résumant celles de Clément IV, en 1263, et celle d'Innocent III, en 1198. Pour qu'elle eût plus d'autorité et d'authenticité, Louis de Lescure, là fit extraire de l'original, par Me Vaïsse, notaire royal d'Alby, qui signa à Lescure, la copie conforme à l'original, lé H mai 1639; puis le certifié véritable fut donné par Jean Laurens, docteur en droit et lieutenant principal, en la cour royale de Saint-Juéry (1). Les enfants de Denis Ier de Lescure furent : 4° Philibert, qui suit; î° Guillaume, seigneur de Combettes et autres places. 4° Philibert I6r de Lescure épousait, en 1648, Marguerite
La copie de ces bulles se trouve encore dans les papiers de la famille de Lescure et aux archives nationales à paris.
Page- 648 - du Buisson, fille de messire Antoine du Buisson, seigneur de Ressouches, et de Jeanne de Glaise, sa parente, puisque l'acte fait mention d'une bulle du pape, portant dispense de parenté du troisième au quatrième degré entre les futurs époux. Philibert travailla beaucoup à agrandir sa seigneurie de Saint-Denis, avec messire Jacques de Chavanhiat; en 1651, le 27 janvier, messire Antoine de Grolée de Virville, baron de Pegré, lui fait quittance de plusieurs lods, pour la seigneurie de Mézery; en 1657. U fit l'acquisition de diverses terres situées au diocèse du Puy; et déjà dans l'acte reçu par M« Barraud, notaire royal, à Mende, il jporte le titre de noble Philibert de Lescure. seigneur de Saint-Denis, Bélamy, le Crouzet Mirabel et autres lieux. H devint donc possesseur des deux derniers tiers de cette terre Saint-Denis, au titre de seigneurie; mais pour se Caire décharger des droits de francs-fiefs contre poursuite de l'agent, là il fit, de concert avec Guillaume Bon frère, une requête à la cour souveraine de Montpellier, et prouva sa noblesse, ayant eu plusieurs chevaliers et commandeurs de Malte dans sa famille, n'ayant jamais dérogé. Hs envoyèrent leur représentant Me Helie Blanquet, qui, en leur nom, déclara devant le commissaire du roi, Jean Roffiat, docteur et avocat en la cour du Parlement de Tholoze, que leurs devanciers étaient issus d'extraction noble des Lescure de l'Albigeois, qu'il produirait une bulle du pape Clément VH, envoyée au seigneur de Lescure d'Albigeois, et dont il avait une copie authentique, remise à Denis de Lescure de la Lozère, par son parent Louis de Lescure d'Albigeois, pour preuve de sa noblesse ; cette bulle dit que la seigneurie de Lescure, en Albigeois, est un fief immédiat du Saint-Siège; que le pape Clément VU, a de nouveau inféodé le château et la seigneurie à noble Sicard, seigneur de Lescure, en lui donnant sa bénédiction apostolique ; enfin cette bulle rappelle les précédentes inféodations des papes Clé- ment IV (1265), et d'Innocent m (1498), aux anciens seigneurs de Lescure
Page - 656 - Réfutons ici les fausses accusations du fermier des francs fiefs, par son propre procès-verbal. En vain, il prétend que la famille de Lescure est la même que celle des Escurette, quand il est prouvé par les titres rapportés, qui tous appartiennent à la famille de Lescure, que ce sont deux familles tout à fait différentes, et qu'on ne peut, par conséquent, lui appliquer des actes de cette maison roturière qui existait dans le même temps. En effet, et d'après le rapport du fermier des francs fiefs, nous trouvons à la même époque où Antoine de Lescure d'Albigeois vient fonder la branche de la Lozère, une famille Escurette portant les mémés prénoms que celle de Lescure, seulement avec cette différence, qu'Antoine de l'Albigeois était fils de Jean de Lescure et de Marguerite de Châteauneuf, tandis que dans celle des Escurette, c'est Jean qui est le fils d'Antoine, et que ce Jean aurait eu Denis, tandis que Antoine de Lescure avait pour fils Pierre, qui eut Denis. Voilà déjà une grande différence dès le début généalogique. Remarquons que le contrat de mariage d'Antoine de Lescure avec Jeanne Vanelle a été passé, le 6 septembre 1550, chez Fraïssé, notaire à Saint Denis, comme le prouvent les archives de la Lozère, série E, titres de famille, feuille 146 (1). Voilà donc un notaire, Antoine Escurette de Saint-Denis, qui voit arriver dans le pays un autre Antoine portant le nom de Lescure, et qui s'est vu préférer son confrère Fraïssé pour le contrat de mariage. Lui ou son fils Jean, notaire aussi, n'auraient-ils pas, pour usurper le nom de Lescure, changé Escurette en Lescure et fait des actes de complaisance pour eux, puisqu'ils étaient notaires? Or, ici je trouve une preuve et une réfutation par les propres paroles du fermier des francs fiefs qui dit : «  Ce même Denis était issu de parents roturiers, puisque l'office de notaire, que son père exerçait, est un état affecté (4) D'après le procès-verbal déposé aux archives de la Lozère.
Page- 657 - aux roturiers et qui déroge à noblesse. » Et puis, toujours d'après le fermier, dans une obligation consentie par Me Guillaume Arssas, notaire de Saint-Denis, le 5 juin 16-9 en faveur de Denis Escurette, ce Denis est désigné noble Denis Escurette de Saint-Denis. Pourquoi ce titre de noblesse puisque les notaires et fils de notaires ne pouvaient pas être nobles? Et remarquons que ce Denis, d'après nos adversaires, est fils de Jean, notaire. Donc, c'est lui qui usurpait un titre qui ne lui appartenait pas et qu'il ne pouvait avoir, vu son office de notaire ; le fermier des francs fiefs ne savait donc pas ce qu'il disait dans son rapport; il se contredit lui-même, donc Denis de Lescure avait raison de dire que ce Denis Escurette était d'une famille étrangère à la sienne. De plus nous avons vu aux archives de la Lozère, un acte du notaire Arssas raturé et vicié. Ainsi on avait effacé Escurette et mis Lescure; à la place de notaire, il y a écuyer; d'autres ratures existent à la deuxième page. Cet acte n'est-il pas évidemment faux et prouve l'usurpation des Escurette sur les Lescure ? Ce qui frappe encore, c'est de voir qu'aucun acte, testaments, -contrats de mariage, etc., ne sont passés chez les Escurette notaires, qui pourtant vivaient à la môme époque que Fraïsse et Arssas, notaires choisis par la famille de Lescure. Ne pourrions-nous pas conclure que la jalousie du métier leur ait fait faire des actes faux ou supposés, pour attaquer le nom de Lescure, dont ils voulaient probablement s'emparer en poursuivant ou faisant poursuivre la famille de Lescure ? Continuons et voyons le fermier des francs fiefs dire que ce qui ne laisse aucun doute sur la roture du seigneur de Lescure, ce sont deux Jugements rendus parle seigneur de Lamoignon de Batville, intendant de Languedoc, les 14 octobre 1698, et ii février 1704, par lesquels Philibert et Raymond de Lescure ont été déclarés usurpateurs-
Page- 658 - des titres de noblesse et condamnés à 2,000 livres d'amendes. Ici pourtant, il reconnaît et avoue que le premier de ces jugements n'est pas signé, mais qu'il a été trouvé dans la liasse des autres jugements de noblesse déposés au greffe de l'intendance de Montpellier. Un jugement sans signature, de quelle valeur peut-il être ? D’aucune. Aussi avons-nous déjà vu que l'intendant de la Province, reconnaissant la fausseté de l'attaque, attendit dix ans avant de signifier l'ordonnance qui renvoyait les parties devant le Conseil d'État; et celui-ci reconnaîtra avec justice que cette irrégularité d'un jugement non signé est plus que suffisante pour le faire rejeter ; qu'à l’égard du second, ayant été rendu par défaut, il ne peut être regardé comme définitif, fixant l'état et le sort d'une maison noble ; que ce jugement n'a pas même été signifié. Voilà donc une nouvelle accusation détruite. Le fermier des francs fiefs ajoutait encore que les titres de noblesse présentés par Louis-Philibert et avant par Raymond de Lescure n'étaient pas suffisants, qu'ils ne sont que de simples expéditions collationnées sur d'autres expéditions et qu'ils doivent être rejetés aux termes du règlement du 26 février 1687, qui veut que ceux qui soutiendront leur noblesse, soient en demeure de rapporter les minutes ou déclarer ne pouvoir les recouvrer. Ici, il est facile de répondre et prouver que Louis-Philibert et Raymond n'ont pas été usurpateurs des titres, et qu’ils ont produit les originaux mêmes; que les minutes de tous leurs actes avaient été mis sous les yeux de M. Roffiat, député par la chambre souveraine des franc-fiefs de Montpellier, en 1658, ainsi qu'il résulte du procès-verbal qui en a été dressé le 48 juin 4658. Ces titres, comme le reconnaîtra encore le Conseil d'État, dans son rapport, ne peuvent être suspectés, puisque le député Roffiat les a eu sous les yeux depuis 4550 à 4614 et qu'il a attesté qu'ils étaient « en bonne et due forme sans rayeure ni vissieure.
Page- 659 - Donc cette nouvelle accusation tombe encore d'elle* même et prouve la fausseté de l'attaque, que le Conseil d'État reconnut, et rendit justice à la famille, de Lescure. L'arrêt du Conseil et l'ordonnance royale furent signifiés à Julien Alaterre, fermier général des fermes, et scellé le 24 février 1773. Concluons donc que des hommes sérieux et compétents, tels que ceux qui composaient le Conseil d'État. Qui reconnaissent à la famille de Lescure leurs droits et titres nobiliers, qui les maintiennent dans leur noblesse et la possession légitime de leur nom, n'ont pas agi sans raisons suffisantes et obtenu l'ordonnance royale à ce sujet. Citons l'arrêt du Conseil d'État et l'ordonnance royale : « Vu le dire du sieur Lebrun, inspecteur général du domaine de la couronne, auquel le tout a été communiqué; oui le rapport du sieur abbé Tenax, conseiller ordinaire et au conseil royal, contrôleur général des finances; le roy, en son conseil, faisant droit sur le renvoi porté par l'ordonnance du sieur intendant du Languedoc, du 30 octobre 1739, sans s'arrêter aux jugements du sieur de Lamoignon de Batville, des 14 octobre et ll février 1704, a déchargé et décharge le dit sieur de Lescure du paiement du droit des francs fiefs, pour lequel il a été employé dans la contrainte du 20 juillet 1738. Fait sa Majesté défense à l'adjudicataire des fermes de faire à l'avenir, contre lui, aucunes poursuites pour raison du dit droit. « Fait au Conseil d'État du roi, tenu à Versailles, le 12 janvier 4 773. « HUGUE CLERMONLURAN
«  Le 19 février 1773, signifié et laissé copie du présent arrêt du Conseil aux fins y conclus, au sieur Julien Alaterre, adjudicataire général des fermes, en son domicile et bureau rue de Grenelle-Saint-Honoré, au dit hôtel des
Page- 660 - fermes, en parlant ici... auquel a été payé 6 sols par nous. Huissier ordinaire du roy. « Signature en partie illisible »
12 janvier 1773, n° 15. Extrait des registres du Conseil d'État. c Louis par la grâce de Dieu, roy de France et de Navarre, au premier notre huissier ou sergent sur ce requis, nous te mandons et commandons que l'arrêt dont extrait est cy attaché, sous le contre-scel de notre chancellerie, cejourd'hui rendu en notre Conseil d'État, pour les «causes y contenues, tu signifieras à tous qu'il appartiendra à ce qu'aucun n'en ignore, et fais, en outre pour son entière exécution, à la requête du sieur Louis-Philibert de Lescure y dénommé, tous commandements, sommation et autres actes et exploits nécessaires, sans autres permission, -car tel est notre plaisir. « Donné à Versailles, le 12 janvier, Tan de grâce 4T72, et de notre règne le cinquante-huitième; scellé le 24 février 4773. Par le roy en son Conseil, « TISSEL. »
Ce procès terminé en son honneur, repoussant à tout jamais les jaloux de son nom et de la gloire de ses ancêtres, Louis-Philibert de Lescure fit son testament et laissa à Henri, son fils cadet, la somme de 30,000 livres, pour ses droits légitimaires, instituant pour héritier universel messire Louis-Camille de Lescure, son fils ainé. 7° Louis-Camille de Lescure avait épousé, le 30 mai 1764, Melle Catherine-Emilie du Roure, fille de messire Jacques-Scipion du Roure, et de dame Jeanne-Olympe de Chazel.Il eut pour enfants : 1° Jacques-Scipion-Camille, mort jeune; 2° Henri-Célestin, qui suit la ligne directe: 3° Charles-Auguste, chef de la branche B. Les Lescure de l'Albigeois et ceux de la Lozère devaient
Page- 661 - sans doute se visiter de temps en temps, entretenir les liens de parenté. Une lettre, ou plutôt un billet laissé chez les Lescure de Saint-Denis, en 1770, par Mme de Lescure en fait foi. Louis-Camille de Lescure était absent en ce moment, quand Mn6 la comtesse de Lescure d'Albigeois passait chez lui pour lui faire part du mariage de son fils. Elle laissa ce billet à l'adresse de Louis-Camille de Lescure et de sa famille : « Mme la comtesse de Lescure et M. le comte de Noailles sont venus pour avoir l'honneur de vous faire part du mariage de M. le marquis de Lescure, leur fils et cousin, avec Mlle de Sommièvre. Trois ans après, le 12 janvier 1773, par un arrêt du roi, en son -conseil, Louis-Camille de Lescure fut déchargé du droit de franc-fief et maintenu dans la noblesse. Par sa position grande et méritée, dont il jouissait dans la Lozère, il fut appelé, comme commissaire de la noblesse, à prendre part aux travaux de l'assemblée générale des trois Ordres du diocèse de Mende, convoquée à Montpellier, le 16 mars 1789. Louis-Camille y figure sous le titre de marquis de Lescure de Saint-Denis, ainsi qu'il résulte de l'extrait dès la délibération prise dans la salle de l'hôtel de ville de Marvejols, le26 janvier. Le marquis de Lescure proposa à l'assemblée le projet de placet au roi, présenté par les trois Ordres. H eut la douleur de perdre son fils ainé, Jacques Scipion-Camille, qui était aspirant-garde de la marine. Le cadet, Henri-Célestin, qui sera le représentant de la branche ainée, avait embrassé la carrière des armes. En 1795, il émigra et servit sous les ordres du duc de Bourbon, avec lequel il fit toute la campagne de 1792. il rejoignit le prince de Condé au commencement de 1793, et depuis cette époque, servit sans interruption sous ses ordres jusqu'au mois de juin 1798, ayant fait les campagnes de 1793-94-95, dans l'infanterie, en qualité de sous-lieutenant au régiment de Holinlohe, où il se distingua. Sa mère, Catherine de Roure, testa en faveur de son mari, Louis-Camille de Lescure, le
Page- 662- 1er floréal, an VI, et celui-ci, six ans après, par un testament olographe du *5 mars, an XH, donna et légua à Henri-Célestin de Lescure, son fils ainé, par préciput et hors par les 7/8e du tiers de ses biens, dont la loi lui permettait de disposer, ayant déjà disposé de l’autre huitième en faveur de Charles-Auguste, son second fils vivant. Déplus, il veut que les deux autres tiers soient partagés également entre ses deux enfants, qu'il institue ses héritiers, et meurt en 1806. 8° Henri-Célestin, comte de Lescure et de Saint-Denis, s'était marié du vivant de son père, le 1er mars 1807, avec Charlotte-Aglaé-Thérèse de Heere, chanoinesse au chapitre de Saint-Antoine de Viennois (Malte), fille du marquis de Heere, Marc-René, ancien officier supérieur de cavalerie, et de dame Anne-Geneviève de Lescalpies. Le comte de Lescure resta quelque temps dans son pays natal, car nous voyons que son fils ainé, Anne-Louis Philibert, est né à Mende le «4 mars 1808. Un an après, le 8 septembre, naissait un second fils au château des Tournelles, commune d'Hautefeuille et Lumigny, arrondissement de Coulommiers, dans le département de Seine-et Marne, d'où sa femme était sortie. Cet enfant fut appelé Charles-Marie-Edmond. En 1811, toujours au château des Tournelles, Mme de Lescure donnait naissance à son troisième enfant, qui fut une fille du nom de Clémence-Augustine-Geneviève. Henri-Célestin fit en 1813, avec son beau-frère, Marie-Marc de Heere, le partage des biens composant la succession de son beau-père. Le jour même où Napoléon quittait Fontainebleau pour descendre à l'île d'Elbe, devenue en ce moment tout l'empire de celui qui pendant quinze ans avait régné sur toute la moitié de l'Europe, Louis XVIII quittait sa résidence de Hartwel, près de Londres, et débarquait à Calais. Si Berthier, le chef d'état-major de Napoléon, et qui l'avait suivi dans toutes ses campagnes, fut le premier parmi les autres généraux de l'empire à saluer et escorter la voiture du roi
                Degré de confiance à accorder à l'information : 3
    Profession : religieuse à l'abbaye de Nonenque en Rouergue
    Nom : de LESCURE
          Prénom : Bernadine
          Prénom : Bernadine
          Nom de famille : de LESCURE
    Référence à des données utilisées comme description :
                Note :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_de_Salgues_de_Lescure#/media/File:Blason_famille_fr_Salgues_de_Lescure.svg
                Fichier : Armoiries de Salgues de Lescure.jpg

                 
Armoiries de Salgues de Lescure.jpg

                      Nom donné à un format dans lequel des informations peuvent être transcrites : jpg

Page suivante

Retour à la page d'accueil

Ces pages ont été fabriquées avec le logiciel Oxy-Gen version 1.40v, le 05/01/2025. Vous pouvez le télécharger sur ce site.